IV . PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
La Société
Nationale des Chemins de fer Français est un Etablissement
Public Industriel et Commercial (EPIC).
Son effectif sera inférieur à 170 000 employés
à la fin 2004 et de l’ordre de 245 000 pour l’ensemble
du groupe.
Le groupe exerce l’essentiel
de ses activités dans le secteur des transports y compris routier.
Il constitue l’un des tous premiers groupes de transport terrestre
en Europe. Sa présence est mondiale dans les métiers
de l’organisation et de la distribution de transports.
Il est composé de
la SNCF elle-même (maison
mère) et de l’entité SNCF
Participations qui regroupe plus de cinq cents filiales. La mission
de l’établissement public est le transport ferroviaire
et la gestion des infrastructures pour le compte de Réseau
Ferré de France (RFF).
Ses filiales rassemblent les activités et les compétences
dédiées à la constitution d’une offre complète
au service du transport de voyageurs comme du fret
(transport de marchandises) ou à la mise en valeur des actifs
de la SNCF.
Le chiffre d’affaires du groupe a été de 22,5
milliards d'euros en 2003.
Le trafic 2003 se répartit
comme suit:
• Voyageurs grandes lignes
=> 53,1 milliards de voyageurs par kilomètre dont 39.6 milliards
de voyageurs par kilomètre pour le TGV.
• Voyageurs Ile-de-France
=> 572 millions de voyageurs.
• Fret
=> 121 millions de tonnes de marchandises.
4.2.1. Historique : la SNCF
en quelques dates
1938: création de la SNCF
C’est en 1938 que les droits d’exploiter et de construire
des chemins de fer antérieurement détenus par les
cinq grandes compagnies concessionnaires (Nord, Est, Paris-Orléans,
Paris-Lyon-Méditerranée et Midi) et deux réseaux
d’état (Etat et Alsace Lorraine) furent confiés
par décret-loi à une entreprise unique régie
par le code du commerce, la SNCF,
pour une durée de 45 ans.
1972: décentralisation de
la SNCF
A compter du 23 décembre 1971, l’autonomie de gestion
de l’Entreprise ainsi que la structure administrative de
la SNCF sont réformées
par la création de 25 régions désignées
par le siège de la région (exceptée l’Ile
de France).
1983: transformation de la SNCF
en EPIC
A la suite du vote de la Loi d’Orientation des Transports
Intérieurs (LOTI), la SNCF
devient un Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC)
le 1er janvier 1983.
L’EPIC est un organisme
public avec personnalité morale et autonomie financière,
chargé de gérer un service dans l’intérêt
général. Il doit rechercher l’équilibre
de sa balance économique et ses dépenses et assurer
des missions de service public.
En échange de ses missions de service public (« transport
de la vie quotidienne » exceptés les trajets «
Grandes Lignes »), qui ont un coût, la SNCF
reçoit une compensation financière de l’Etat.
Elle reçoit de l’Etat et des Collectivités
Locales des aides financières destinées à
harmoniser les conditions de concurrence entre le transport ferroviaire
et les autres modes de transport.
1997: création
de Réseau Ferré de France (RFF)
Le 15 février 1997, la loi «en vue du renouveau ferroviaire»
créé l’établissement public «Réseau
Ferré de France» dont la mission consiste à
promouvoir le transport ferroviaire en France dans une logique de
développement durable. Les actifs d’infrastructure
de la SNCF sont transférés
à RFF avec reprise de
la dette associée.
La SNCF,
libérée d’une partie de sa dette, se recentre
sur ses objectifs d’entreprise publique ; servir le client
aux meilleures conditions de prix et de qualité et assurer
la gestion de l’infrastructure ferroviaire.
La SNCF
conserve donc l’essentiel des attributions qu’elle
exerçait en propre et confie à RFF
les responsabilités financières qu’elle exerçait
pour le compte de l’Etat : choix et financement des investissements,
financement du compte de gestion de l’infrastructure, perception
des redevances. RFF se substitue
à l’Etat pour rémunérer la SNCF
pour sa mission de gestion de l’infrastructure, non plus
sur la base d’une contribution déconnectée
de la prestation fournie, mais dans le cadre d’une convention
liant prestations et rémunérations. Le nouvel EPIC
ainsi créé, perçoit de la SNCF
des «droits de péage» pour l’ensemble
des trains circulant sur le réseau. Il en serait de même
si d’autres opérateurs ferroviaires venaient à
exploiter des liaisons voyageurs ou Fret
sur le réseau français.

Figure 1: Les échanges entre l'Etat, la SNCF et
RFF
4.2.2. Organisation de la SNCF
Outre ses activités orientées
vers son métier principal de transporteur, la SNCF
est en charge de la gestion de l’infrastructure c’est
à dire de l’exploitation et de la maintenance du
réseau pour le compte de RFF.

Figure 2: Organigramme général
de la SNCF
Intéressons nous maintenant à
la branche de l’organigramme de la SNCF
où se déroule mon stage.L’Infrastructure
regroupe 60 000 personnes qui font vivre le réseau ferré,
assurent la sécurité ferroviaire, gèrent la fluidité
des trafics, suivent l’entretien et la construction de nouvelles
lignes. 14 000 trains circulent chaque jour en moyenne et 31 000 Km
de lignes sont entretenues pour le compte de RFF.
L’Infrastructure regroupe trois domaines de compétences:
- l’équipement,
- l’exploitation,
- l’ingénierie.
L’Infrastructure à la SNCF
est l’entité responsable en terme de fiabilité
et de sécurité de toutes les installations liées
à la circulation des trains sur le territoire : les voies,
les caténaires, la signalisation, les télécommunications,
etc. Dans ce cadre, les missions principales de l’Infrastructure
sont d’assurer la circulation des trains, de concevoir et
d’étudier les projets ferroviaires, d’effectuer
la maintenance du réseau et de veiller à la sécurité
de l’ensemble des équipements. A ce titre, différentes
directions sont déléguées à l’Infrastructure
dont deux qui nous intéressent tout particulièrement
pour le projet MGV : l’Ingénierie
(IG) de laquelle dépend le projet et la Maintenance de
l’Infrastructure (IEM), commanditaire du MGV.
4.2.4. La Direction de l’Ingénierie
Créée en 1998, la Direction de
l'Ingénierie de la SNCF,
au sein de la branche Infrastructure, assure les missions de production
d'études et d'expertise dans les domaines des infrastructures
et du patrimoine immobilier.
L’Ingénierie est une entité de 3400 personnes,
qui vise à développer et à améliorer le
réseau ferroviaire français. Environ 1500 personnes
sont regroupées à Saint-Denis, les autres étant
réparties en cellules sur le territoire. Son chiffre d’affaires
est de 280 M€.
L’Ingénierie, elle-même, est découpée
en plusieurs Directions qui correspondent à toutes les spécialités
liées à la circulation des trains. C’est en
tant qu’assistante à la maîtrise d’ouvrage
que l’Ingénierie a été mandatée
pour développer un train de mesures souhaité par la
Maintenance.
Les différentes missions de l’Ingénierie sont:
=> pilotage de l'ensemble de l'Ingénierie:
• assurer la maîtrise d’œuvre générale
des projets d’infrastructure et d’aménagement,
• réaliser des prestations en assistance à maîtrise
d’ouvrage et en maîtrise d’œuvre,
• concevoir et faire développer des produits systèmes,
• assurer l’assistance technique, le conseil et l’expertise
auprès des clients internes et externes,
• élaborer des référentiels techniques
et participer à la normalisation,
• participer à des études préalables
d’aménagements,
• piloter techniquement et fonctionnellement les ingénieries
régionales
=> développement des produits et systèmes (suivi
des produits et maintenance évolutive),
=> direction et management de projets études de conception
de projets d’infrastructures et suivi de réalisation.
4.2.5. La Direction Technique de l’Ingénierie
La Direction Technique de l’Ingénierie
(IGT) gère la partie production de l’Ingénierie
en général. Elle effectue dans ce cadre un travail
d’expertise et de conseil.
IGT est découpée en dix départements et 4
pôles, chacun étant responsable d’une spécialité
ou assurant une assistance à l’activité technique
principale : le pôle de coordination technique, le pôle
système d’exploitation, le département d’étude
des voies (IG.EV), les ouvrages d’art (IG.OA), les installations
fixes de traction électrique (IG.TE), la signalisation
ferroviaire (IG.SF), l’étude des lignes (IG.LG),
le laboratoire d’essais électriques (IG.LE), les
télécommunications (IG.TL) et le projet ERTMS (système
de gestion du trafic ferroviaire européen).
4.3. Situation du projet MGV
Le projet MGV
est un des pôles de IGT qui travaille de manière transverse
avec plusieurs départements de l’Ingénierie effectuant
la maîtrise d’oeuvre des systèmes de mesures qui
seront installés à bord du MGV.
IG.TE s’occupe des mesures caténaires, IG.SF et IG.LE
prennent en charge les systèmes de tests pour les appareils
de signalisation sur les voies, IG.TL s’occupe des systèmes
de mesures des éléments de radiocommunications et IG.EV
étudie les appareils de mesures des défauts de voie
et des interactions véhicule - voie.
Afin de bien fixer les idées sur notre
localisation au sein de la SNCF,
ce schéma présente l’arborescence qui vient
d’être énumérée.

Figure 3: Organigramme de la Direction de l'Ingénierie
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